Népal / Partie 1 : Kathmandu
novembre 11, 2021Après un premier vol sans encombre nous amenant à Doha en plein milieu de la nuit, on découvre un aéroport flambant neuf ressemblant à un immense centre commercial. Entre les pubs pour la coupe du monde de football 2022, les voitures de luxe exhibées dans le hall et les boutiques du PSG, on se trouve un petit coin pour nous asseoir et somnoler pendant les quasi cinq heures d'escale.
Au moment d'embarquer pour Kathmandu, on tombe sur un couple de français, la soixantaine, qui partent au Népal pour la troisième fois. Ils sont de Verdun et vont faire le même trek que nous ! Ils l'ont déjà fait et ont adoré.
Alors qu'ils passent sans soucis les contrôles, ayant obtenu leur visa à l'ambassade népalaise à Paris, on se retrouve bloqués devant la porte d'embarquement : comme on l'avait un peu anticipé suite aux différents témoignages trouvés sur les forums de voyageurs, beaucoup de compagnies aériennes ne connaissent toujours pas les conditions d'immigration au Népal qui ont changé fin septembre : il est désormais possible d'avoir un visa à l'aéroport de Kathmandu (ce qui était impossible depuis mars 2020), mais le message a du mal à passer. Heureusement, on avait tout anticipé en téléchargeant sur nos téléphones les textes de loi et décrets officiels, et on montre également à l'employé de Qatar Airways le site officiel de l'aviation internationale, qui est à jour sur ce point.
Après 20 minutes d'insistance, et alors que Thomas était à deux doigts d'appeler l'ambassade de France au Népal, ils nous laissent finalement passer en vérifiant notre tonne de paperasse et en nous demandant un billet de sortie du territoire népalais. Normalement, cette preuve de sortie du territoire n'est pas obligatoire, mais on avait également anticipé ce point en achetant un vol pour New Dehli annulable sans frais !
Bref, on passe les contrôles, on retrouve le couple de Français et on échange sur nos projets de voyage. Ils connaissent bien la Bolivie, qui est prévue pour le printemps prochain, leur fils y habitant !
Le vol passera lentement, même si on mangera très bien (on sent la "patte" Qatar Airways), et on arrive avec seulement un léger retard à Kathmandu vers 15h heure locale.
Après un très léger contrôle des documents de vaccination et de PCR on part sur une lonnnngue attente pour obtenir notre visa, on retire du cash, récupère une carte SIM, un taxi et hop nous voilà à l'hôtel ! On souffle un peu avant d'aller découvrir notre quartier, Thamel, de nuit.
On est déjà bien dépaysés, on commence à apprendre à jongler entre les motos et les taxis, mais on ne traîne pas, un paquet de chips, un paquet de chocolat, et au lit !!!!
Après une très longue nuit avec le décalage horaire, on part prendre un petit déj qui fait du bien avant d'explorer le quartier de Thamel ! Il s'agit du quartier du voyageur ou plus précisément du trekkeur. Dans tout un quartier, assez étendu, se succèdent des dizaines d'hôtels, de restaurants, de bars, et surtout des centaines de magasins vendant et louant du matériel pour partir trekker en montagne (sacs à dos, sacs de couchage, bâtons de marche, vestes, chaussettes,... On y trouve absolument tout !). On mesure notre "chance" de voyager en cette période car nous sommes pratiquement les seuls touristes. En revanche, on voit bien que la situation n'est pas facile pour les commerçants et les innombrables agences de trek qui nous sollicitent sans cesse. C'est assez fatiguant, mais ils jouent aussi leur survie...
Plus amusant, pas mal de "pousse-pousse" nous accostent pour nous proposer, dans un premier temps, une course. Après notre refus, ils se rapprochent de nous et nous proposent plus discrètement leur vrai service, du cannabis. Les "pousse-pousse" sont en fait ici des dealers ! Il n'est pas rare non plus de marcher tranquillement et de voir soudainement une tête se poser sur notre épaule et nous glisser "hashish ?".
On repère quelques boutiques pour louer du matériel du trek et on redescend vers le "vrai centre ville" de la capitale. On s'y attendait, on l'attendait même avec curiosité, mais ici c'est un gros bordel : une circulation intense entre milliers de motos et taxis, du monde partout, des câbles électriques qui pendouillent de partout et ne passeraient jamais les normes européennes, des chiens qui vivent leur vie en liberté, des enfants qui jouent, des échoppes toutes ouvertes sur l'extérieur, des temples par dizaines. On adore, on se régale, et on est les seuls touristes.
Et quand on en a marre du bruit et de risquer sa vie à chaque traversée de rue (pas de passage piéton et encore moins de feu rouge ici) il suffit de chercher une des innombrables petites cours, où le temps semble s'arrêter, où le calme règne et où les enfants s'amusent de notre présence et nous présentent leurs chats.
On passe visiter la mythique place "Durbar Square". C'est cher pour les étrangers, mais on se dit que notre argent finance la reconstruction des nombreux temples détruits par séisme dévastateur de 2015. Plusieurs temples et bâtiments sont présents dans ce petit espace ou les locaux partagent des moments de vie, de rencontres, ou viennent simplement prier.
On enchaîne ensuite dans des ruelles très commerçantes en se perdant en suivant la ruelle qui nous attire. Ces lieux plein de vie et ces villes dépaysantes nous ont manqué en Turquie et, encore plus, en Jordanie. On profite !
On termine notre soirée par un petit "craquage" en allant manger dans une "vraie" crêperie à la française. L'occasion de nous faire plaisir avant de découvrir la gastronomie locale 😊
Mercredi, réveil un peu plus matinal pour une marche assez peu passionnante sur les grands boulevards. Deux objectifs, le premier étant d'aller au Tourism Office Board récupérer notre permis de trek. Normalement, on doit payer deux "permis", néanmoins avec la pandémie un seul est délivré, le deuxième bureau étant fermé... L'autre reste en théorie obligatoire mais en pratique non demandé, tant mieux pour nos finances ! Bon, la personne en charge des permis nous donne quand même son numéro de téléphone, si jamais nous avions un problème sur la route. Car les trekkeurs passant par des agences continuent à avoir eux les deux permis... Bref, un bordel "à la népalaise", on commence à comprendre comment ça marche ici !
Deuxième objectif, la ville de Patan ! On reprend de gros boulevards qui n'enchantent pas Maëlle. On a bien essayé de prendre un raccourci par le siège de l'armée mais sans succès... On arrive heureusement rapidement dans des quartiers hors du temps, au calme, qui ne doivent pas voir beaucoup d'étrangers. La marche est agréable et on rejoint assez rapidement la ville voisine de Patan. C'est en quelque sorte un Kathmandu plus calme, moins "stressant", avec de multiples ruelles agréables et des temples splendides.
On passe discrètement par le Durbar Square de Patan sans payer avant d'être rattrapés par la patrouille. On en aperçoit l'essentiel, cet endroit nous semble un peu plus grand que celui de Kathmandu mais nous n'avons pas envie de payer une deuxième fois une somme conséquente pour voir un lieu au final assez similaire (et assez petit).
On file alors manger non loin de là dans un resto local sans enseigne. On y découvre, pour même pas 1€ par personne, les "momos". Une sorte de raviolis locaux très épicés, trop pour Maelle ! Elle part sur de momos au poulet et Thomas au chamois (et oui, on ne mange pas de vache ici !!). Ici, et comme partout au Népal, une carafe d'eau potable est proposée. Cependant, pas de verre à l'horizon ! En fait, il faut boire au pichet, sans toucher avec les lèvres... car tout le monde se partage le pichet. On observe des locaux faire, Thomas tente... et s'arrose ! Maelle préférera rester avec sa bouteille plastique 😊
On repart flâner dans Patan et découvrir notamment le "Golden temple".
Ce sera l'occasion pour Maëlle de tester le "healing" : des vibrations autour du corps à l'aide d'un bol contenant sept métaux différents. Ceux-ci ont le pouvoir, par vibration, de mettre en mouvement l'eau du corps, et d'éloigner les mauvaises énergies. Une sensation bizarre d'apaisement dans le corps ! Maëlle a du mal à décrire ce moment.
Après avoir fait quelques achats pour le trek (barres de céréales, lingettes de toilette, ...) en supermarché, on prend un taxi pas cher pour Thamel et on file louer et acheter notre matériel pour le trek : sacs de couchage, sac à dos, bâtons de marche, vestes polaires, chaussettes, crampons et guêtres pour la neige, lunettes de soleil, tours de cou polaires, ...
On avait repéré la veille un magasin qui propose de bons prix et pas mal de matériel à louer, ce qui était essentiel pour nous. Les propriétaires Bam et Pawan sont très sympas, on papote après le "deal" autour d'un thé au lait, et ils prennent notre Instagram et notre Facebook pour nous suivre !
On rentre ensuite manger un bon petit plat sur le rooftop de l'hôtel, à nouveau des momos épicés pour Thomas, et des "chowmeins" (sorte de wok) pour Maelle : très bon !
Au programme de notre dernière journée à Kathmandu (enfin, de notre premier passage dans cette ville plutôt !), une grasse mat pour Maelle pendant que Thomas part à 8h acheter des tickets de bus pour le lendemain, pour rejoindre la ville de Pokhara. Sauf qu'à cette heure là, l'agence repérée la veille est encore fermée ! Heureusement, après avoir salué Bam, notre nouveau pote qui tient le magasin de trekking, il tombe par hasard sur un mec dans la rue, lequel l'amène voir une autre agence, elle aussi fermée. Pas de soucis, il appelle et réveille son frère, lequel vient ouvrir les grilles de l'agence, à peine réveillé, et vend les tickets !
Après un petit tour à la pharmacie pour acheter un médicament contre le mal de l'altitude (au cas où), il est l'heure de réveiller Maelle et d'aller prendre un bon petit déj sur le rooftop de l'hôtel 😎
On prend ensuite la direction du "monkey temple", "Swayambhunath Stupa" de son vrai nom. La grosse demie heure de marche nous fait traverser de nouveaux quartiers agréables, à l'écart de l'agitation du centre.
On vient assez facilement à bout des centaines de marche qui mènent à ce temple grandiose qui offre une magnifique vue sur la ville et les montagnes. En chemin on croise des jeunes népalais connaissant par cœur, si ce n'est mieux que nous, les joueurs de l'équipe de France !
On profite du point de vue et de la visite de ce lieu, entre temples et singes qui se promènent par dizaines. On passe également entre des monastères où vivent des moines bouddhistes. Le lieu est sympa et vaut le détour !
On redescend ensuite à Durbar Square récupérer un billet nous offrant un accès gratuit au site jusqu'à la fin de notre visa, si jamais on souhaite y repasser plus tard. On achète les 2/3 trucs qui nous manquent pour le trek, on prend un bon goûter en terrasse puis on se lance sur la préparation des sacs de trek : objectif = tout faire passer ! Ce n'est pas simple mais mission accomplie, on monte alors prendre un verre sur le rooftop et avancer sur ce blog.
Au moment de commander à manger, on se rend compte que nos voisins de table, Margot et Benoît, sont non seulement français mais aussi nantais !! Ils viennent tout juste d'arriver et vont voyager en Asie pendant une année. On récupère nos WhatsApp pour pourquoi pas se recroiser en voyage, ou bien au pire à Nantes fin 2022 😏
Puis on rentre, réveil tôt le lendemain 😴
Adresses et conseils(le cours de la roupie népalaise fluctuant (indexée sur la roupie indienne), nous préférons indiquer les prix en euro ou en dollars. Au moment de notre séjour, 100 NPL valaient environ 0,73€)
- On a séjourné au Yog Hostel. Initialement réservé pour 2 nuits sur Booking, on a finalement négocié sur place 4 nuits pour 11 $ la nuit, en chambre privée avec SDB. Il s'agit d'une auberge de jeunesse très sympa, placée juste à l'entrée de Thamel, avec un bar et un resto sur plusieurs belles terrasses qui donnent sur la ville et la montagne. Très bonne ambiance, on y reviendra sans doutes avant de quitter le Népal !
- On a mangé deux soirs au resto de l'hôtel (2/3€ par personne), carte variée et locale, et c'est bon ! On a également pris des verres et un petit déj (2.5€/personne).- On a pris un petit déj (2.35€/personne) et un bon goûter (3.65€/pers) à l'Himalaya Arabica Beans, situé dans Thamel.
- Pour une bonne vraie galette bretonne, RDV à la "French Creperie Kathmandu", dans le coeur de Thamel. Environ 5€/personne avec une sorte de cidre népalais !- A Patan on a mangé nos de bons momos dans un resto sans enseigne (environ 0.90€/personne) situé à côté du Shakya Store.
2 commentaire(s)
Avant d'aller à Kathmandu, est ce que vous avez visité unmandu, deuxmandu et troismandu ?
RépondreSupprimerClément M.
Marrant ça Meunier
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