Guatemala / Partie 2 : Antigua et l'ascension des volcans Acatenango et El Fuego
février 08, 2022Après 3h30 de shuttle, et pas mal de virages mettant à rude épreuve nos estomacs, on débarque à Antigua, qui, comme le lac Atitlan, culmine à 1600 mètres d'altitude.
Forte de ses 50 000 habitants, l'ancienne capitale du Guatemala, classée à l'UNESCO et dotée de plusieurs sites classés, est la principale ville touristique du pays.
Peu gâtée par les destructions causées par les tremblements de terre et les éruptions des nombreux volcans l'entourant, la ville est aujourd'hui le principal point d'entrée des visiteurs venant arpenter le pays, car située à moins d'une heure de l'aéroport international de Guatemala City, la capitale, qui jouit d'une mauvaise réputation.
Après avoir récupéré notre chambre, depuis laquelle on peut admirer les volcans Agua et El Fuego, et effectué quelques premiers pas dans la ville, on retrouve nos amis Alexandra et Clément aux alentours de 19h ! Ils nous rejoignent depuis Nantes pour passer trois semaines avec nous à visiter le pays, alors que nous sommes "pile poil" au milieu de notre voyage de huit mois 😉 Un rendez-vous prévu depuis longtemps !
Après une bonne nuit réparatrice, pour que nos amis se remettent des sept heures de décalage horaire avec la France, on se réveille en admirant depuis la terrasse de l'hôtel les éruptions du volcan El Fuego, et ses nombreux panaches de fumées qui s'en dégagent 👀
On file ensuite visiter cette célèbre ville d'Antigua. Comme on s'y attendait, la ville est belle, très belle, avec ses rues pavées, ses bâtiments préservés et colorés, ses petites cours arborées, sa place centrale ou sa célèbre arche de Santa Catalina.
Néanmoins, on est très loin de l'authenticité de San Pedro. La ville nous semble trop peu authentique, trop touristique, comme en témoignes les magasins, restos, bars (et leurs tarifs 😐).
Mais on ne se laisse pas abattre et on file grimper au point de vue "Cerro de la Cruz" pour admirer les environs et les volcans entourant Antigua !
On profite ensuite du reste de la journée pour arpenter le centre dans sa globalité (le centre ville étant très petit !) et visiter le couvent Santa Clara, dévasté par un tremblement de terre mais laissant encore entrevoir sa grandeur passée.
On termine cette journée en passant un peu de temps à planifier le programme des 3 prochaines semaines, et à aller déguster des quesadillas dans un resto du centre 😋
Pour le lendemain, cap sur les hauteurs de la ville ! Un petit tour de taxi nous transporte vers les attractions "Altamira" et "Hobbitenango". De là haut, on profite d'une superbe vue sur Antigua et les alentours. On peut également se balader dans cet "hôtel/parc d'attraction" prenant la forme du village des Hobbits du Seigneur des Anneaux. Clairement pas une visite indispensable, mais on avait un peu de temps à tuer le temps que nos amis s'acclimatent et se remettent du décalage horaire, avant d'attaquer la suite 😊.
Car cette visite est aussi l'occasion pour Alexandra et Clément de prendre un peu de hauteur, avec une altitude avoisinant les 2500 mètres, en prévision du lendemain !
Pour cela, rien de mieux que de redescendre à pied les sept kilomètres nous séparant d'Antigua, sous l'incompréhension des chauffeurs de taxi qui n'ont vraisemblablement pas l'habitude de voir des touristes marcher ! Le sentier nous offre de belles vues et nous permet de traverser quelques quartiers authentiques, qui tranchent avec le côté trop "propre" et uniforme d'Antigua.
Un petit apéro et des burgers plus tard, on se couche pour une bonne nuit de sommeil avant de partir à l'aventure....
C'est un moment que l'on attendait depuis longtemps avec Alexandra et Clément : l'ascension des volcans Acatenango et El Fuego, situés à quelques dizaines de kilomètres d'Antigua ! Un des incontournables lors d'un séjour au Guatemala.
Comme nous sommes un peu fainéants, nous profitons de la présence de Clément pour le laisser écrire le récit de cette aventure 😁 Cela nous permet de nous reposer un peu sur la réduction du blog !!
Mercredi 02/02 : -8h00 : nous arrivons à l’agence Wicho & Charlie's, nous prenons un gros petit dej’ et les consignes du "trek". Suit une heure de shuttle pour relier Antigua au début du trek. -10h30 : début de l’ascension, nous commençons à 2200m d’altitude avec pour premier objectif de rejoindre le camp de base à environ 3700m d’altitude. Le mal d’altitude se fait ressentir à partir de 3000m en moyenne pour l’être humain, c’est donc un défi pour Alexandra et moi, nous ne savons pas comment notre corps va réagir. Thomas et Maëlle sont déjà expérimentés à ce niveau suite à leur trek au Népal. Pour endiguer ce phénomène, il est conseillé de boire un maximum d’eau. Pour ce trek, il y a 4 guides guatémaltèques pour nous accompagner. -11h30 : les différents groupes de niveau se forment naturellement. Les filles nous autorisent à partir devant Thomas et moi pour l’ascension 💪. Sur le groupe d’une trentaine de personnes, nous partons dans un groupe de 7 avec des british. Les filles sont dans un 2e gruppetto, elles nous impressionnent et ont un bon rythme. Le nombre de pauses était déplaisant sur cette partie de trek jusqu’au base camp. Le temps pour nous de nous refroidir, nous mettions la pression à notre guide (surtout Thomas) « vamos Victor ». A chaque pause, les filles ne sont pas si loin de quoi leur redonner du baume au cœur pour la suite. 12h00 : nous nous arrêtons déjeuner vegan au plus grand désespoir de Thomas. 1h pour manger et nous pouvons repartir. Après-midi : avec Thomas, nous prenons le lead derrière le guide, les anglais lâchent quelques mètres. Nous avons même l’impression de mettre dans le dur le guide (peut être qu’il se réservait pour l’ascension du Fuego le soir). Nous entendons les prémices de ronronnement du Fuego, nous nous rapprochons du base camp. -16h00 : arrivée au base camp. 5h30 au rythme des guides et des pauses. Nous voyons le Fuego enfin, il commence déjà à rugir. Nous sommes excités et Thomas et moi avons encore des forces pour pousser le trek + loin et aller vers le Fuego 🔥. Les filles arrivent au camp de base, elles hésitent à continuer l’aventure. Les guides nous donnent des informations sur la suite du programme en mentionnant bien que le trajet vers le Fuego n’est pas adapté pour tout le monde et qu’il est de notre responsabilité s’il nous arrive quelque chose. Finalement, les filles ne le tenteront pas et resteront au base camp avant la tombée de la nuit. 17h00 : il est l’heure pour nous de nous lancer pour ces 3h de trek. 10 volontaires sur la trentaine ont décidé de le tenter. Début du trek pour le Fuego : Le guide nous emmène sur un chemin en pente sableux. Il est temps pour nous de nous mettre à skier avec nos chaussures de rando et les bâtons de marche. Un peu + tard on doit traverser une échelle avec un trou de 5m en dessous, un petit coup de pression, il ne faut pas se louper. Enfin, après avoir suivi le guide de manière + effrénée que pour la montée jusqu’au base camp, nous arrivons dans la vallée. On entend l’écho du volcan qui nous impressionne d’autant plus. Il ne reste plus que le mur qui se dresse devant nous pour regarder dans les yeux le Fuego. Le guide nous annonce son record de montée avec un groupe (45 minutes), l’objectif est de battre ce record avec les forces qu’il nous reste. Clairement cette dernière montée, personnellement m’a mis dans le rouge à un certain moment (lors de la pause, on lui annonce « esta en el mental, en la cabeza »). Nous voilà arrivé devant le mastodonte, après seulement 35 minutes (nouveau record). Il fume, maintenant nous attendons sa danse avant la tombée de la nuit. Il explose enfin, ébahi par ce spectacle qui s’offre à nous. 1h30 au sommet, il fait un froid terrible. Il est l’heure de faire le chemin inverse dans la nuit à la frontale sur ce parcours périlleux. Dans la descente mon bâton de marche se brise contre un rocher, Thomas dans un élan de camaraderie me prête un des siens. Dans la vallée, on retrouve un camarade néerlandais en perdition qui nécessite de l’aide, il a eu le bon réflexe de redescendre le Fuego dès qu’il a ressenti les signaux du mal de l’altitude. Thomas lui propose des médicaments qu’il avait depuis le Népal contre le mal de l’altitude, mais finalement la pilule magique des guides fera effet 20 minutes + tard. C’est avec émotion que nous rentrons au base camp et que nous racontons notre histoire aux autres qui ne se sont pas aventurés au Fuego. Après un bon repas nous décidons d’aller nous coucher car demain rebelote, on doit se lever à 4h30 pour aller voir le lever de soleil au dessus de l’Acatenango (le volcan qui n’est plus en activité). La nuit est très fraîche, on dort très peu, on entend le Fuego s’exprimer. En pleine nuit il a même réussi à faire vibrer notre tente en dur et nous faire sursauter tellement le bruit était sourd ! Jeudi 03/02 : -4h30 : il est l’heure de se lever. Il faut se remotiver pour certains après une nuit un peu chaotique. -5h00: c’est le départ, nous décidons d’accompagner les filles sur ce trajet d’1h30 dans le "grupetto" du groupe. 5h30 : nous déplorons l’abandon d’Alexandra qui ne peut plus continuer, avec la respiration qui devient + compliquée. Nous continuons Maëlle, Thomas et moi même dans la nuit. Montée compliquée due aux efforts d’hier et toujours ce dénivelé et cette impression d’avancer d’1 mètre et de reculer de 2. Là aussi le jeu en vaut la chandelle, un panorama magnifique qui s’offre à nous. Désormais il faut redescendre au base camp, super expérience également, la tâche étant compliquée (il faut avoir de bons crampons) Une fois le déjeuner avalé il est l’heure de faire les sacs et descendre ce lieu magique. La descente est beaucoup plus rapide évidemment. |
En chiffres, ce sont 14 kilomètres de marche aller/retour pour le camp de base de l'Acatenango. Mais surtout, et c'est ce qui fait la difficulté de la rando, 1500 mètres de dénivelé positif !
Pour rejoindre le sommet de l'Acatenango, on rajoute environ 3 kilomètres et 300 mètres supplémentaires de dénivelés positifs (au total : 17km / 1800m D+).
Enfin, pour rejoindre la cime du Fuego et s'approcher des éruptions, ce sont environ 4km en RAB et surtout 450 mètres de dénivelé positif qu'il faut rajouter (au total : 31km / 2250m D+) ! Et tout autant de dénivelé négatif, à une vitesse effrénée en courant voire même en "skiant" dans le sable !
Une belle expérience vécue ensemble, notamment pour Alexandra et Clément qui n'avaient jamais effectué de randonnée de ce type.
Niveau sensation, les filles sont allées au bout de ce qu'elles pouvaient et peuvent être fières d'elles, et Clément et Thomas ont pu se donner sur la montée du Fuego qui est assez technique, et qui a fait monter le cardio grâce au rythme assez intense suivi avec notre guide Victor !
L'expérience a été quelques peu gâchée par l'agence (voir plus bas), mais elle restera malgré tout un très bon souvenir pour nous tous 😀
Une fois de retour en ville, on s'est ensuite surtout reposé entre un petit resto local, des réservations d'hôtels pour la fin du séjour, et un apéro accompagné de généreuses pizzas !
Pour notre dernier jour à Antigua, ou plutôt notre dernière demie journée, on file après un petit tour au marché vers la place centrale et plus précisément le "Choco Museo" pour participer à un atelier de deux heures. Le but est d'en apprendre davantage sur le chocolat, son process de fabrication, et de confectionner nous même notre petite tablette 😋
Le chocolat représente en effet une production très importante du Guatemala. Pas étonnant quand on sait que ce sont les Mayas qui ont inventé le processus de fabrication de cette denrée, processus encore suivi à l'identique aujourd'hui dans le pays. Un atelier ludique très intéressant, qui nous aura permis d'apprendre pas mal de choses !
Comme le fait que le cacao soit originaire du Brésil, et que ses graines furent transportées jusqu'en Amérique Latine par le biais d'animaux (oiseaux, singes...), par exemple ! Aujourd'hui, la plante a besoin d'un climat tropical pour pouvoir pousser, et de moustiques pour être pollinisée !
Le process ancestral de fabrication du chocolat, encore suivi aujourd'hui au Guatemala, est composé de cinq étapes : quelques jours de fermentation, six jours de séchage au sol, une torréfaction pour séparer la peau de la fève de cacao et pour éliminer le goût vinaigré résultant de la fermentation. Suivent un "écrasage" de la fève puis il est ensuite temps d'en faire une pate. Le chocolat étant prêt, on peut alors derrière préparer des tablettes ou encore des boissons.
Le chocolat blanc, lui, est obtenu à partir du "beurre de cacao". Cette graisse étant extraite grâce à une machine spéciale.
On a pu effectuer par nous même quelques unes de ces étapes, et repartir avec chacun notre tablette 😋.
Concernant les boissons, on a pu apprendre que la "peau" entourant la fève de cacao sert aujourd'hui à fabriquer le thé au cacao (en la faisant infuser dans de l'eau chaude). Cette boisson est aussi appelée boisson des esclaves, car ce sont eux qui l'ont découverte en cherchant à réutiliser ce qu'il restait après la préparation du cacao.
Nous avons également appris qu'au Mexique, les aztèques avaient une boisson à base de chocolat très pimentée qu'ils appelaient "Choco Ha", et qu'ils dédiaient aux "dieux". Quand les conquistadors sont arrivés au Mexique, les aztèques les ont pris pour ces "dieux" et leur ont servis cette boisson, bien trop forte pour eux. C'est alors là que la recette a été adaptée pour leurs palais, et qu'est apparu le chocolat chaud que l'on connait bien maintenant (à savoir que pendant plusieurs siècles il a été réservé aux rois et reines).
Suite à un dernier petit repas sur la terrasse de l'hôtel au milieu des volcans, on file vers 14h vers notre nouvelle destination, que l'on connaît déjà bien avec Maelle...
Adresses et conseils(le cours du Quetzal (GTQ) fluctuant, nous préférons indiquer les prix en euro ou en dollars. Au moment de notre séjour, 10 Quetzales valaient environ 1,15€)
- Logement :
- On a logé à l'hôtel Hospedaje El Viajero. Situé en plein centre, une petite auberge de 7 chambres, dont une avec deux lits doubles dans notre cas. SDB (avec de l'eau bien chaude 😍) et cuisine communes, belle terrasse pour manger avec vue sur les éruptions du Fuego !! Wifi très capricieux, et tarif très correct pour Antigua (environ 7/8€ par nuit et par personne).
- Restos/Bars :
- Le (grand) super marché "La Bodegona", situé juste derrière notre hôtel, est un très bon endroit pour faire ses emplettes avec du choix et des tarifs corrects, retirer de l'argent sur son ATM, ou encore manger ses bons et gourmands burgers au stand à son entrée ! Il y a en particulier le midi une formule avec 2 burgers, 2 frites et 2 canettes pour 45 GTQ (environ 5€), soit un repas à 2.5€/personne !- "La Tazquiza", située dans la rue de notre hôtel, propose 3 petits tacos pour environ 2€. Clairement pas assez pour un repas complet, mais plutôt bon et pas trop cher !
- "Hecho En Casa Café" est une bonne option pour manger du local à un prix plus que correct pour Antigua. Dans notre cas, une belle assiette de quesadillas avec une boisson pour moins de 3.5€/personne.
- "Ricon Tipico" est une adresse locale, proche de la place centrale, qui ne paie pas de mine d'extérieure. La file d'attente qui déborde sur les trottoirs est plutôt rassurante ! On y mange bien les midis (enfin, jusqu'à 16h plus exactement), une assiette locale (poulet, chorizo, ...) avec accompagnement, tortillas et boisson, pour moins de 4€/personne.
- Pour se péter le bide sans se ruiner, il suffit d'aller prendre une pizza chez "Little Caesars". Pour environ 4.5€ (40 GTQ exactement) on peut dévorer une énorme pizza à emporter plutôt pas mauvaise ! Grosse file d'attente devant l'entrée mais service très rapide, les pizzas sont faites à la chaîne car ils n'ont que 4 ou 5 choix possibles !
- Activités :
- Pour la rando de l'Acatenango et du Fuego nous sommes passés par l'agence Wicho and Charlie's. On ne va pas laisser de suspens : ON DÉCONSEILLE FORTEMENT CETTE AGENCE !!! Outre le prix globalement plus élevé que la concurrence (500 GTQ la base, 200 GTQ l'option El Fuego, auxquels il faut rajouter 50 GTQ pour l'entrée du parc et la location du matériel : dans notre cas 50 GTQ pour un sac à dos et 20 GTQ pour un bâton de marche --> environ 700 GTQ soit autour de 80€ au total), rien ne nous a réellement convaincu : entre autres, le groupe est important (autour de 30 personnes), et les quatre guides imposent très régulièrement des pauses trèèèès longues (et il faut à chaque fois attendre les derniers, ce qui n'a aucun sens car il y a de très grosses différences de niveau au sein du groupe !). On a même du presser notre guide pour avoir le temps de faire El Fuego avant le coucher du soleil car le rythme était trop lent, c'est passé de justesse... L'agence promet aussi, pour ceux qui le souhaitent, une montée au sommet de l'Acatenango le soir, qui en réalité n'existe pas ! Seul le lever du soleil est proposé. Par ailleurs, la nourriture n'est pas formidable et, entre autres, le matériel loué par l'agence est de mauvaise qualité. Notre ami Clément en a fait les frais en devant payer une caution de 20 USD car son bâton de marche a rompu pendant la montée du Fuego... En bref : trop gros groupe, rythme trop lent, guides qui ne semblent pas tous vouloir travailler et se "bouger", nourriture pas bonne, matériel de mauvaise qualité et belle arnaque (accompagnée d'une mauvaise fois et d'un ton méprisant) au niveau des cautions : on vous conseille plutôt de comparer les agences et de chercher une petite affaire familiale qui sera + honnête et offrira une expérience + authentique. Ce n'est pas notre genre de passer par ce genre d'agence faite par et pour des occidentaux, en formule "tout compris", mais c'était dans notre cas plus facile pour s'organiser avec nos amis. Mais au final, ça nous a vacciné !! Première et dernière fois que l'on part randonner comme ça !
Pour être transparent, l'agence nous a remboursé le tour pour une personne et la location du bâton après notre mauvais avis sur Google. Mais cela ne change rien à notre avis sur eux !!
- Le "Choco Museo", situé sur la place centrale de la ville, propose son atelier de 2h pour une vingtaine d'euros par personne (180 GTQ). Pas donné mais belle expérience dans ce pays où le chocolat est roi !
0 commentaire(s)