Un petit test PCR au réveil à l'hôpital de Nevşehir et 4 heures de route plus tard, on rend notre voiture de location à l'aéroport d'Ankara. On récupère de justesse un bus et nous partons vers le centre. Après avoir déposé nos sacs à dos à l'hôtel et avalé un Burger King (premier impair du voyage !), on file en direction du mausolée d'Atatürk, l'Anıtkabir.

Le lieu est excentré mais il y a foule en ce dimanche. Le mausolée est impressionnant, la tombe du héros de la nation, colossale.

Mustafa Kemal, dit Atatürk (père des Turcs) héros de la guerre d'indépendance, a fait basculer l'empire Ottoman dans l'ère moderne en fondant une République en 1923. Il a conduit un certain nombre de réformes, du droit des femmes à l'éducation, de la laïcité à l'alphabet latin. Les Turcs lui vouent un véritable culte, et ce mausolée titanesque en est l'exemple, tout comme les innombrables portraits rencontrés sur la route ou sur les devantures de commerces. On ne compte pas non plus les boulevards ou places Atatürk dans les villes et villages. Impossible de sillonner plus de deux rues sans croiser Mustafa ! 

Avant de repartir on passera par le musée de la guerre d'indépendance, qui se visite à l'intérieur même du mausolée. Malheureusement, on entre peu avant sa fermeture à 17h, on ne pourra pas vraiment en profiter mais il nous a semblé être très riche et complet sur l'histoire de la guerre d'indépendance et du pays en général.

Après une bonne demie heure de marche dans des rues et quartiers sans réel intérêt, on se posera à l'hôtel à attendre sagement nos résultats de tests PCR. Peu avant 19h, la délivrance : négatifs ! On prépare alors la lourde paperasse administrative pour entrer en Jordanie, on file manger des pides dans le quartier et on se couche après avoir publié l'article sur la Cappadoce.

Pour notre dernier jour en Turquie, après un excellent petit dej' dans un bar branché du quartier on file vers le centre historique d'Ankara.

Forte de 5 millions d'habitants, c'est la deuxième ville du pays derrière Istanbul. Elle en est sa capitale depuis 1923 et l'arrivée de la république. À cette date, elle n'était qu'un gros "village" de 20 000 habitants. Atatürk a fait d'Ankara la capitale du pays pour deux raisons : une tout d'abord stratégique, avec sa position géographique au cœur du pays, l'éloignant des côtes et des attaques extérieures ; et une politique : pour couper les ponts avec l'ancien empire.

La ville s'est alors rapidement étendue et cela se voit : il n'y a pas réellement de centre mais plutôt des quartiers reliés entre eux par des grosses artères à la circulation chaotique. Pour rejoindre le vieux centre historique et sa citadelle depuis notre hôtel, situé dans le quartier moderne et commerçant de Kizilay, il faut ainsi marcher 30 minutes et traverser des échangeurs routiers : une marche guère passionnante ! 

La vieille ville se mérite donc mais vaut le détour : des petites ruelles qui grimpent, de nombreux commerces, des bazars, de nombreuses petites mosquées ou encore des vestiges de fortifications offrant une vue spectaculaire sur l'agglomération. De là, on peut mesurer le développement anarchique de la ville, entre véritables "bidonvilles" et grattes ciels de centres d'affaires. De grandes mosquées se détachent du paysage bien que moins impressionnantes que les géantes d'Istanbul. 

On déjeune dans une "cantine" au cœur d'un caravansérail pour à peine quelques euros, la ville n'est pas du tout touristique contrairement à Istanbul et cela se ressent sur les prix. 

On termine rapidement notre tour en passant par le sympathique quartier de la fac de médecine, très vivant, avant de retourner en milieu d'après midi à l'hôtel pour mettre à jour le blog et nous reposer en prévision du réveil à l'aube du matin. Place désormais à la Jordanie 🇯🇴 ! 

- Nous avons décidé de loger dans le quartier de Kizilay pour des raisons pratiques, à savoir être à proximité de la navette pour l'aéroport. On a logé dans l'hôtel le plus classe de notre séjour en Turquie, le Gür Kent Hotel, à 19€ la nuit. Grande chambre, grande salle de bain, WiFi de compétition : ça dépayse ! 

- Urfa Han Sofrasi (environ 2.70€ par personne) qui propose de bonnes pides. Bon, en ce dimanche soir on a compris que le patron était pressé et qu'il ne fallait pas traîner, mais c'était bon et à côté de l'hôtel. 

- Coffee Lab Mihatpasa (environ 3.40€ par personne) : un coffee shop branché, où l'on se croirait davantage en occident qu'en Turquie, qui propose de délicieux gâteaux, là aussi à côté de l'hôtel. Cool pour le petit dej ou le goûter, ou les deux comme on a fait 😊

- Le resto du Suluhan caravanserai (environ 1.20€/personne) : un rapport qualité prix incroyable pour de généreuses gozlemes (pancakes salés) avec boissons, dans un cadre sympa et très vivant. 

- Fiesta Café Bistro (environ 8.5€/personne) dans le très vivant quartier de Kizilay : café/resto à l'occidentale avec une carte très variée.